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Sommet d'Evian Jean Chrétien appelle UE et Etats-Unis à démanteler les aides agricoles

EVIAN (France), 3 juin (AFP) - Les Etats-Unis et l'Union européenne doivent démanteler leurs subventions agricoles, qui empêchent le développement de l'agriculture des pays d'Afrique, a déclaré mardi à Evian (sud-est) Jean Chrétien, le Premier ministre du Canada, à l'issue du sommet du G8.

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Le Premier ministre canadien réagissait au cours d'une conférence de presse à la déception exprimée par la président français Jacques Chirac face au refus des Etats-Unis d'entériner sa proposition de moratoire sur les "aides déstabilisantes" pour l'agriculture africaine.

"Sur la question des subventions, je suis content qu'il soit déçu parce que ça veut dire qu'il sait qu'il devra faire des changements", a lancé avec un brin d'ironie le dirigeant canadien qui, à 69 ans, participait à son dernier sommet du G8, puisqu'il quittera le pouvoir en février 2004.

"Je suis très content que M. Chirac trouve que les Américains ne bougent pas assez vite", a-t-il affirmé, ajoutant qu'il demandait aux Européens comme aux Américains de réduire les aides agricoles versées à leurs fermiers.

Européens et Américains se renvoient la balle sur ce dossier, s'accusant mutuellement de soutiens financiers trop importants à leurs agriculteurs.

La question figure au premier rang de l'ordre du jour des négociations commerciales lancées en 2001 à Doha, au Qatar.

Lors du dernier sommet Afrique-France, le président français a proposé un moratoire sur les aides aux exportations agricoles vers l'Afrique, ainsi que sur tous les mécanismes pénalisants pour l'agriculture africaine. Mais les Américains s'y opposent.

"Nous n'avons pas progressé autant que je l'aurais souhaité" sur ce sujet, a dit le président français. "Sur les aides déstabilisantes, il n'y a pas unanimité, nos amis américains n'ayant pas donné leur accord", a-t-il précisé.

Il a ajouté que les Etats-Unis "étaient naturellement d'accord pour que l'on mette en cause les restitutions européennes mais pas les aides américaines. On peut le comprendre mais on peut aussi le regretter, c'est mon cas".


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